jeudi 28 juin 2007

Empreinte française :

On n'est pas en Europe mais à OUJDA
au Lycée Omar Ibn Abdelaziz des années 1961

mercredi 27 juin 2007

Photo souvenir 1992 :


Mes deux fils Tarik et Nabil tout à fait à droite lors des activités sportives du Club Sportif de l'Energie d'OUJDA ( Ramadan 1992)

lundi 25 juin 2007

Photo souvenir 1999 :

De g-à-d :
Hassane BOUZIDI - Mustapha ALAOUI (RTM)
(1° Visite Royale de SM. Mohamed VI à
Al Hoceima en octobre 1999 )

Souvenir du séisme d'Al Hoceima :

Village Tazarhine :
Les débris d'une mosquée et son minaret détruits par le séisme qui a secoué la région d'Al-Hoceima en février 2004

Saidia 1984

Le Ministre de l'Energie et des Mines Moussa ESSAADI décernait à l'ONE la médaille de mérite à l'occasion du 3° Féstival de Saidia en aout 1984.

Photo souvenir d'Oujda :

OUJDA 1968-1969
De g-à-d : OUMNIH - SERJI - BENMOUNA - BOUZIDI - MOKHTARI - X
posent devant le siège de la Province .

Cap de l'eau 1972 :

Au temps du Bac mobile sur la Moulouya en été 1972 qui faisait passer les éstivants venant de Saidia et Berkane à la rive de l'autre côté du fleuve (Cap de l'eau) et réciproquement .
C'était lâ tout le charme de cet engin : une file d'attente de plusieurs kilomètres de voitures au coucher du soleil.

Livre d'Évariste Lévi-Provençal (1894-1956) :

L'Espagne musulmane au Xe siècle d'Évariste Lévi-Provençal (1894-1956) a été publiée pour la première fois en 1932.La nouvelle édition de cet ouvrage constitue une heureuse initiative dont les chercheurs et les étudiants pourront se féliciter tant il demeure d'une étonnante actualité.
La dette de l'Europe envers l'Espagne musulmane est d'une importance sans égale. Les règnes des califes Abd al-Rahman III et Al-Hakam II constituent l'époque la plus faste de l'histoire d'Al-Andalus. Ce foyer de haute culture fut un trésor inestimable pour l'Europe médiévale. Il lui rendit accessibles des outils culturels et scientifiques, comme le système des chiffres (les chiffres arabes), les fonctions mathématiques trigonométriques, et tant d'autres choses, parmi lesquelles de nombreuses traductions.

L'Andalousie et la civilisation arabo-musulmane en Espagne:

Les sept siècles de présence musulmane en Espagne, de 711 à 1492, ont permis l'éclosion d'une civilisation dont témoignent la mosquée de Cordoue, l'Alhambra de Grenade, ou la pensée d'Averroès. Apport majeur à la culture de l'Islam médiéval, elle est aussi une étape décisive de l'histoire de l'Occident.
Cette époque a connu des conflits et des réalisations dont elle est le théâtre, depuis l'invasion de l'Hispania wisigothique par les armées arabes au VIIIe siècle, moment majeur de l'histoire du monde méditerranéen.Cette présence musulmane s'établit pour sept siècles dans la péninsule ibérique. À la civilisation hispanomusulmane ou "andalouse" qui s'épanouit alors, se rattachent certaines réalisations artistiques ou intellectuelles majeures de l'islam médiéval : la mosquée de Cordoue, la pensée d'Averroès, l'Alhambra de Grenade... L'histoire de ce "pont" entre l'Orient et l'Occident fascine encore Occidentaux et Orientaux qui revendiquent sa civilisation tantôt comme "européenne", tantôt comme "arabe". On a tendance aujourd'hui à mythifier une Andalousie conviviale, celle du califat, où les trois religions monothéistes auraient vécu en harmonie, s'enrichissant de leurs apports réciproques, jusqu'à la ruine entraînée par la Reconquête chrétienne.

dimanche 24 juin 2007

Saidia la Pèrle Bleu

Saidia :
La station balnéaire de la méditerranée en plein été .
Elle connait actuellement et depuis 2004 , une transformation
radicale en zone touristique par excellence, particulièrement
avec l'opérateur espagnol FADESA.

Médina d' Oujda

Bab Sidi Abdelwahab la porte la plus connue de la médina vu sa situation à proximité de la zone commerciale de la ville.

Coupe du 1° Mai 1992 :

Monsieur Abderrahmane NAJI (ex-DG de l'ONE) posant avec l'équipe de foot-ball ONE du Club Sportif de l'Energie d'OUJDA lors de la finale de la coupe du 1° mai 1992 au stade El-Fida de Casablanca

samedi 5 mai 2007

Musique Andalouse GHARNATI


Les Marocains possèdent un patrimoine musical riche et ancien qu’on ne trouve nul part.Connu autrefois sous le nom de « Moussiqua al – âla » , comme il préfère la nommer Mohamed El Fassi, ex- Ministre du 1er gouvernement marocain après l’indépendance et membre fondateur de l’association des amateurs de la musique andalouse du Maroc.
ORIGINES : Ce patrimoine est aujourd’hui communément appelé At-tarab-al-andaloussi ou plus simplement Al-moussiqua-al-andaloussia , nom devenu utilisé à partir du protectorat.Il est probable que les villes septentrionales du pays avaient connu cet art dès le début du dixième siècle, c’est à dire à l’époque où l’Espagne musulmane connaissait l’âge d’or de sa civilisation. Ce patrimoine artistique s’est constitué à la faveur des vagues migratoires successives vers le Maghreb, jusqu’à la fin du 15ème siècle (1492, chute de Grenade et fin de la reconquista des rois catholiques).
ORCHESTRA ENNASSIM D'OUJDA
Quoique n’ayant jamais été transcrite, cette musique a été conservé dans toute sa pureté et sa rigueur et transmise par une longue lignée de musiciens. Elle est inscrite profondément dans les cœurs et les âmes des fils de Fès, Tétouan, Rabat, Salé, Marrakech, Chefchaouen, Tanger, Oujda…
Musique Andalouse GHARNATI
La création de cette musique remonte à plus loin et à son inventeur, un musicien oriental extraordinaire nommé Ziryab, venu de Bagdad et installé à la cour de Cordoue en 822 (petit-fils d’un Emir rescapé du massacre des Omeyyades par les Abbassides). Il est à bagdad le disciple d’Ishaq El Moussili, maître de l’école des udistes. Jalousé de son maître, chantre incontesté de Bagdad et de Harroun Errachid. Ishaq l’avait obligé à s’expatrier.
Ainsi, naît la légende de Ziryab…

mardi 3 avril 2007

La Grande Mosquée d'Oujda :


La Mosquée Jamaa El Kabir dont les murs sont chargés d'histoire

La gare d'OUJDA des années 30 :

La gare des Chemins de Fer du Maroc à Oujda :
Il fallait deux jours pour joindre FES à partir d'OUJDA.

Le train arrive de MAGHNIA (Algérie)

OUJDA des années 40 :

Le centre ville d' OUJDA des années 40 de l'occupation française

Photo souvenir - Oujda 1989

Pose de première pierre de la construction de la Maison des Electriciens d'Oujda et les batiments ONE-DDI-DR.Oujda le 2 aout 1989


Sur la photo ci-dessus de g à d : Bouzidi (ex-Chef de Centre) - El Gorja (ex-DG / CNSS)- Drief (agent one)- Boufous(Gouverneur)-Bouluiz( député)- Feu Haj Boughaba (ex-CMSS)- Feu M. Abderrazak (ex-SG FNTE)
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mercredi 14 mars 2007

L'Océan Atlantique musulman

De la conquête arabe à l'époque almohade : Navigation et mise en valeur des côtes d'al-Andalus et du Maghreb occidental (Portugal-Espagne-Maroc)
Depuis le IXe siècle, à l'ouest de la bande étroite du détroit de Gibraltar, l'océan jouait un rôle unificateur entre les deux régions musulmanes limitrophes de l'océan Atlantique , à savoir al-Andalus et le Maghreb. L’étude des sources arabes et chrétiennes, ainsi que l'apport de l'archéologie, ouvre sur un monde maritime jusque-là négligé des structures politiques, économiques et sociales complexes qui impliquaient pêcheurs et marchands. Christophe Picard explore cette histoire jusqu'à la brillante époque des Almohades (1147-1248).
Avant les chrétiens, les musulmans mirent en place une navigation saisonnière qui permit aux Andalous et aux Berbères de transporter les produits du Sahara et les denrées agricoles des riches plaines atlantiques du Maghreb en échange d'huile d'Aljarafe ou de produits artisanaux des villes andalouses, et de naviguer sur les eaux de la Méditerranée, en Afrique du Nord et à Alexandrie. Ce n'est pas par hasard si le premier arsenal des Omeyyades d'al-Andalus fut construit, après la première attaque des Vikings à Séville, presque un siècle avant l'aménagement d'Almeria; pas plus que le choix des Almohades d'installer leurs capitales sur le versant atlantique de leur empire, à Marrakech, Rabat et Séville.

Les Savants musulmans du moyen age :


الرازي (864-925 م) – الريّ - ايران

طبيب وفيلسوف، كان لكتبه الطبية تأثير كبير خلال القرون الوسطى في العالم الإسلامي وأوروبا الغربية.
ولد أبو بكر محمد بن زكريا الرازي في مدينة "الريّ" بإيران اليوم سنة 864م
من مؤلفاته التي انتشرت في العالم "الكتاب الهاوي" وهو موسوعة طبية من عشرين مجلداً، وصلنا منها نصفها، تعرّض الرازي في هذه الموسوعة إلى الملاحظات الطبية عند الإغريق والسريان والعرب، مع إجابته على أهم الأسئلة الطبية في عصره.
اعتبر الرازي أحد المدافعين والمحامين عن التجارب العلمية في مواجهة أنصار أرسطالس.

L' ASTROLABE :



Un astrolabe est un merveilleux instrument qui nous vient de l'antiquité et qui fut tout particulièrement développé dans les pays musulmans. Son rôle est de donner pour un point géographique donné de la Terre. Une grande quantité de renseignements regroupés sur un seul cadran : l'heure sidérale, l'heure locale moyenne, la marche du Soleil dans le ciel avec sa hauteur et son azimut, la date approximative et le mois, l'heure du lever et du coucher du Soleil, la durée du jour et de la nuit, la durée du crépuscule, enfin tout ce qu'il faut savoir sur le temps des prières pour les musulmans, et ceci avec une très grande précision , c’est pour ça que l'astrolabe faisait partie du mobilier rituel de la mosquée.
C'est une plaque en cuivre ou en fer qui peut avoir les formes, entre autres, d'un disque, d'un quart de cercle, ou même d'une sphère. Grâce à la graduation d'une de ses plaques et à son alidade, il sert à mesurer la hauteur des astres ou du soleil, et s'il est bien perfectionné, à déterminer la direction des points cardinaux, et partant de la qibla. De là le grand usage des différentes formes de l'astrolabe par les astronomes, les navigateurs, les architectes, et même les géographes (surtout dans le domaine de la cartographie.). Selon Ibn Nadim, le premier astrolabe arabe était fait par Ibrahîm Ibn Habîb Al-Fazâri.
Puis des traités succédèrent à tel point qu'on peut assigner à chaque astronome musulman au moins un ou deux ouvrages sur cet instrument. Le résultat est une grande quantité de traités sur l'astrolabe, la plupart sous forme de manuscrits éparpillés dans les bibliothèques nationales et internationales. Ces traités peuvent être réparties en deux catégories : les traités de conception, d'une part, et les traités d'utilisation de l'autre. A titre d'exemple, l'Etude exhaustive des méthodes possibles pour construire l'astrolabe est un ouvrage dans lequel Al-Birûnî [362-440H / 973-1048] "présente encore des modèles servant à montrer la marche du soleil et de la lune (boîte à lune) comme aussi le mécanisme des éclipses." Et après l'insertion des planches des planètes dans l'astrolabe par les astronomes musulmans, ils parvenaient à calculer le mouvement apparent des planètes connues, avec une précision impressionnante. Ibn al-Zerqellu [1029-1087] trouva même le moyen de réduire ces diverses planches à une seule 'planche des sept planètes'.
Nombre de chercheurs et d'historiens de la science ont cité l'idée que du matériel astronomique musulman était bel et bien exporté en Occident médiéval. A cet égard, Sedillot nous apprend qu' "Au Moyen Age, l'instrument astronomique par excellence est l'astrolabe qu'en pays d'Islam, savants ingénieux et artistes habiles perfectionnent à l'envie." Sigrid Hunke mentionne elle aussi que: "l'astrolabe fut chaleureusement accueilli par l'occident. C'est au cours du Xè s. qu'en souvenir de leur séjour dans les universités arabes, de jeunes étudiants rapportèrent en Europe les premières de ces oeuvres d'art finement ciselées… Pendant trois siècles on se contenta de les importer. Et les Musulmans, sachant combien les Chrétiens recherchaient leurs articles, en fabriquaient tout spécialement pour l'exportation qu'ils ornaient d'inscriptions latines.
Cet astrolabe exceptionnel, mondialement connu, est daté et signé : réalisé par Abu Behr Ibn Yussuf au Maroc en l'an 605 de l'Hégire. L'instrument est complet, avec tous ses disques (les tympans) permettant de changer les points de vue du ciel selon la latitude du voyageur qui utilise l'instrument.

Bonne lecture de logique et ne perdez pas le fil :

Le directeur de l'hôpital psychiatrique rend visite à un nouvel arrivant.* Alors cher monsieur, pourquoi êtes-vous parmi nous ? Quelle est la raison de votre séjour ?
Et le gars lui répond : Eh bien, tout a commencé quand je me suis marié... Ça a été ma grande erreur ! J'ai épousé une veuve qui avait une fille de 25 ans qui est devenue ma belle-fille.
Un beau jour que mon père venait nous rendre visite, voilà qu'il tombe amoureux de ma belle-fille. Peu de temps après, ma belle-fille et mon père se marient. Du coup, ma belle-fille devient ma belle-mère.
Quelques temps plus tard, ma femme me fait un fils qui devient illico le beau-frère de mon père puisqu'il est le demi-frère de ma belle-fille, qui elle-même est la femme de mon père (et donc ma belle- mère).
Maintenant, Mon tout jeune fils est aussi devenu le demi-frère de ma belle-mère, et il est donc un peu mon oncle...Ma femme est aussi ma belle-grand- mère puisqu'elle est la mère de ma belle-mère... . Et n'oubliez pas que ma belle-mère est aussi ma belle-fille. ..
Et si on cherche encore plus loin, on voit que je suis l'époux de ma belle-grand- mère, et donc que je suis non seulement le petit-fils de ma femme, son mari, mais aussi mon propre grand-père...Vous comprenez pourquoi je suis ici maintenant ?

mardi 13 mars 2007

CITATIONS D'HUMOUR :

HARDWARE
• Partie de l’ordinateur qui reçoit les coups quand le software se plante

MARIAGE
* Union qui permet à deux personnes de supporter des ennuis qu’ils n’auraient pas eus s’ils étaient restés seules

DENTISTE
• Magicien qui vous met dans la bouche une partie de ce qu’il vous retire des poches

PARLEMENT
• Nom étrange formé des verbes « parler » et « mentir »

PESSIMISTE
• Optimiste qui a l’expérience

PROGRAMMEUR
• Personne qui résout, de manière incompréhensible, un problème que tu ignorais avoir

PROGRÈS
• Doctrine qui consiste à compliquer ce qui est simple

RÉVEIL-MATIN
• Instrument inventé pour réveiller les gens qui n’ont pas de jeunes enfants

SARDINE
• Petit poisson sans tête qui vit dans l’huile

SNOBISME
• Action de s’acheter des choses très tendance avec de l’argent qu’on n’a pas dans le but d’impressionner les gens qu’on n’aime pas

SYNONYME
• Mot à écrire à la place de celui dont on n’est pas certain de l’orthographe

TRAVAIL D’EQUIPE
• C’est la possibilité de faire endosser les fautes aux autres

VEDETTE
• Personne qui travaille dur toute sa vie pour être connue, et qui porte ensuite de grosses lunettes noires pour ne pas être reconnue

Citations pour femmes :

Citation 1
• Les chaînes du mariage sont lourdes: Il faut être deux pour les porter, parfois trois.
Alexandre Dumas


Citation 2
• La bigamie, c ’est quand on a deux femmes: la monotonie c ’est quand on n ’en a qu ’une.
Oscar Wilde


Citation 3
• Celui qui cherche une femme belle, bonne et intelligente, n ’en cherche pas une mais trois.
Oscar Wilde



Citation 4
• Ne vous vengez pas d ’une femme. Le temps s ’en charge pour vous.
Claudel


Citation 5
• Pourquoi contredire une femme! Il est tellement plus facile d ’attendre qu’elle change d ’avis…

Avec tous les respects pour les femmes , ce ne sont que des citations !

dimanche 11 mars 2007

L'ISLAM A – T – IL PEUR DE SON AVENIR ?

Un grand poète syrien Nizar Kabbani a dit "L'histoire arabe contemporaine est celle d'un interminable 1492", puis il poursuit "Quand annoncera-t-on la mort des arabes?".
L'expulsion d'Espagne de 1492 a mis fin à l'hégémonie arabe sur une partie de l'Occident. La chute de l'empire ottoman en 1917 a donné le coup de grâce à l'hégémonie politique de l'Islam.


L'Islam eut son heure de gloire dans les sables d'Arabie où il est né au 7ème siècle quand Mahomet a vaincu par l'épée aussi bien les tribus juives de Médine, les tribus chrétiennes de Najrane, que les tribus païennes de la Mecque. Il eut son heure de gloire dans le monde quand ses disciples menèrent au pas de course les tribus arabes aux portes de l'Atlantique, du Massif Central et de la Chine.
L'Islam apportait avec lui un dynamisme nomade charriant une culture, une connais-sance et un humanisme hérités du judéo-christianisme et qui bousculaient l'archaïsme local des régions conquises. Bien que spécialistes de la razzia et du butin, les arabes conquérants ont réussi à installer en Espagne, pendant un laps de temps limité, environ trois siècles, à cheval sur l'an 1000, un âge d'or qui rend Amin Maalouf nostalgique : "J'ai envie, pour me consoler, et pour continuer à espérer, de revenir en pensée à cet âge d'or d'Al Andalous. Alors je me mets à rêver. A rêver d'un Proche Orient où musulmans, chrétiens et juifs s'inspireraient d'Al Andalous pour tenter l'expérience de la vie en commun"

Mais ce n'est qu'un rêve nostalgique, tout simplement, car le monde arabo-musulman est en décalage politique, économique et social par rapport à l'Occident. Certains parlent de décadence, mais personnellement je resterai plus prudent, et je ne parlerai que de décalage, qui peut aller parfois jusqu'à l'antinomie. Je vais essayer de cerner ce décalage sur le plan de la pensée politique et de l'idéologie, sur le plan de la nation et de la communauté et sur le plan culturel et économique.
Le régime politique le plus adapté à l'Islam semble être un régime autocratique éclairé. Après toutes les expériences auxquelles il nous a été donné d'assister depuis un demi-siècle, on constate un échec dans tous les pays arabes ou islamiques qui ont essayé de se rapprocher des normes occidentales ou de les mimer. L'Islam a tout essayé, un socialisme ou un marxisme arabe, un arabisme laïcisant, un populisme islamique, un parlementarisme dictatorial. Selon nos normes, on peut considérer comme un succès partiel l'expérience d'une monarchie parlementaire comme la Jordanie où la société évolue selon l'Islam, mais sans trop de soubresauts grâce à l'encadrement bédouin, et celle d'une démocratie autoritaire, laïque et islamisante, comme la Turquie, grâce à l'encadrement d'une armée laïque. Vous remarquerez que ce sont les régimes les plus favorables à Israël, car ils n'ont pas besoin d'alibi pour justifier un échec ou de bouc émissaire pour détourner la haine de leur peuple à l'égard de leurs dirigeants.

Sur le plan personnel, rien de nouveau à l'horizon: déjà en 1945, pour démystifier la victoire américaine, notre professeur d'arabe décrivait New York à des gamins que nous étions, la comparant à Sodome, une ville de la fornication, donnant maints exemples sur la manière sordide de faire l'amour à l'américaine.
Il y a 21 ans ici-même, je dissertais sur les rapports de l'Islam avec le marxisme, l'Urss venant d'envahir l'Afghanistan et l'islamisme s'étant installé en Iran. Je concluais que l'Islam aurait raison du totalitarisme russe, tout en soulignant que l'Occident était tout autant menacé, car quand l'imam Khomeini comparait les Etats-Unis à Satan, il rejetait en fait ses valeurs, tout autant que son modernisme et sa technologie. Depuis cette conférence du 26/1/81, nous savons ce que signifient les régimes islamiques en Iran, au Soudan, en Somalie, en Afghanistan. Nous fermons les yeux sur des régimes dangereux flirtant avec l'islamisme en Iraq, en Arabie, au Pakistan et ailleurs. Depuis cette date, la population musulmane dans le monde a presque doublé et la menace totalitaire se précise à nos portes. Dans l'état actuel de la situation, l'avenir de l'Islam passe par la violence; et celle-ci sera encore plus virulente si nous pratiquons l'apaisement et ce qu'Alexandre del Valle ou Oriana Fallacci appellent l'"islamiquement correct".

Albert SOUED, écrivain 21/01/02 -Extrait

I B E R IA - M A R O C

Par Aïssa Benchekroun
(extrait)
Les Relations de tous genres, entre les deux rive de Gibraltar , telles que les différentes lectures de l’Histoire les ont rapportées depuis l’installation des deux Religions Monothéistes , n’ont jamais cessé (sauf à la période andalouse ) de porter un cachet de violence , et d’être dépourvues , à un moment ou à un autre , d’esprit de confrontation et d’animosité .
Ibères et Berbères du Sud du Détroit sont parmi les Peuples dont les Historiens hésitent toujours à décrire les véritables origines, tout en attestant qu’ils sont arrivés à s’accrocher à des Terres qui les ont marqués certes, mais qu’ils ont réussi à féconder pour en faire des lieux où il faisait bon vivre, au point de leur attirer les convoitises d’autres peuplades plus puissantes et plus ou moins lointaines. Et s’ils n’ont pu toujours, des deux côtés du Détroit, repousser les envahisseurs , ils se sont tellement imprégnés de leurs apports culturels , linguistiques et plus tard religieux, qu’ils en sont devenus les défenseurs , les fers de lance pour leur pénétration dans d’autres Contrées .C’est surtout au Nord que cette influence a été la plus remarquable et la plus durable pour finir par prédominer , d’autant plus qu’elle s’appuiera sur un phénomène nouveau, celui de l’élément « religieux chrétien » qui triomphera des Cultes divins locaux .Tandis qu’au Sud, cette influence restera limitée géographiquement , et ne concernera que quelques populations « importées », parce qu’elle ne s’aventurera que rarement dans les régions intérieures, même quand elle fera appel , comme au Nord , à la nouvelle Religion pour l’aiderà bien s’établir chez les « Indigènes ».C‘est dire que les deux populations, soumises aux mêmes pressions d’invasion et d’anéantissement de la part de troupes plus puissantes et plus aguerries, ont réagi différemment de part et d’autre du Détroit : la co-habitation qui a fini par prévaloir au Nord, après les longs siècles de pénétration guerrière à travers toute l’Europe, suite à la christianisation de Rome et de son Empire. Et si l’utilisation par celle-ci de l’élément religieux « chrétien » a joué un rôle dans l’affaiblissement de la résistance à la pénétration militaire romaine,, elle n’a pu que faciliter par la même occasion l’extension de la Religion du César conquérant, tout en intégrant à la Mythologie drainée par ses ceinturions, les Divinités et les Esprits en honneur chez les populations soumises, pour ouvrir plus tard la voie à l’exercice exclusif de cette Religion, et imprimer ainsi , son aspect définitif au caractère « éthnico-religieux » de la Péninsule , qu’on lui connaît dans les temps modernes,( à l’exception pour l’intermède andalous ) .Mais ce même élément religieux , introduit dans les mêmes temps et par les mêmes arméex, dans les régions méridionales cette fois-ci du même Détroit, n’a pas pu y exercer une influence équivalente, ni durer aussi longtemps,et y produire des effets similaires, dans des populations restées somme toute, peu impressionnées par les déploiements les forces conquérantes, et les « propres Esprits » et les « propres Divinités » étaient au demeurant restés fort récalcitrants aux manifestations des Dieux des vainqueurs, ou plus tard à l’enseignement de leur nouvelle Religion. Il est vrai que la résistance dans ce Sud s’est trouvée renforcée par les apports byzantins et carthaginois , en termes de Croyances et de forces armées, pour se lier aux Berbères et casser cette suprématie romaine, devenue maîtresse des deux Rives, et à laquelle tout le monde sud-méditerranéen s’était confronté. Ce n’était donc point étonnant , qu’au contraire de ce qui arriva au Nord, l’occupation des armées romaine au Sud, fût toujours marginalisée , et limitée dans le temps et l’espace , pour se voir dans l’obligation de plier bagages aux premières escarmouches avec des cavaliers venus d’Orient , porteurs d’une nouvelle Foi qui allait fortifiait la résistance des Indigènes à l’occupation romaine ,et pour donner définitivement le caractère berbéro-arabo-musulman à cette région , et le distinguer de celui laissé au Nord ..
Et c’est sans conteste que, l’installation de l’Islam dans ce Sud , face à un Nord devenu en permanence chrétien, plus ou moins imprégné de culture romaine, et plus ou moins inféodé au Pouvoir de Rome, devait accélérer le départ des légendaires ceinturions des Césars de cette partie méridionale de leurs domaines ouest- méditerranéens, et inaugurer la longue période de confrontation entre les deux rives du Détroit, malgré l’enrichissement de l’intermède andalous , et semble avoir voulu se perpétuer jusqu’à nos jours, et cela sous les formes les plus variées et les plus inattendues ( 1 ).
Mais ce n’est pas dire que les tribus de ces deux Régions étaient en état de guerre permanente, ou recroquevillés sur elles-mêmes, vivant en autarcie « spirituelle » et isolées du reste du monde. Car auparavant, et longtemps avant l’apparition des deux Religions Monothéistes dans cette extrême région du monde connu alors, Romains, Grecs, Byzantins et Carthaginois l’avaient mise en contact avec d’autres civilisations, avec les légendes de leurs diverses Divinités et de leurs Héros, ou avec celles d’un Alexandre le Grand et celles des fameuses dynasties pharaoniques , pour y continuer leurs propres objets d’adoration, ou pour se renforcer contre les Divinité indigènes qui se dresseraient contre leur Pouvoir .
Cependant, ni les souvenirs de ces Dieux antiques d’Orient, ni les mânes des Esprits locaux restés enracinés dans les habitudes des populations, ni l’arrivée d’un Christianisme Rédempteur et non discriminatoire, n’allaient en quelque sorte, réussir à ouvrir des voies de communication entre ces mêmes populations, pour instituer des situations de paix permanentes,, puisque, bien installées dans leurs convictions religieuses et confortées par les victoires de celles-ci, elles ne concevaient plus leurs rapports réciproques, qu’en termes de confrontation et de domination . Rare était alors l’esprit de dialogue religieux, et encore moins cette volonté de chercher à convaincre un adversaire qui croyait au même Dieu, mais qui voulait l’adorer différemment..Et l’Histoire enregistrera, avec l’arrivée de l’Islam sur cette rive méridionale de cet Extrême Nord Ouest Méditerranéen, que ce n’était pas tellement une confrontation « théologique » pacifique entre les deux Fois à laquelle on allait assister, pour évaluer les bien fondés et les mérites de chacune , mais bien à une réaction d’autodéfense de la part d’un Pouvoir bien établi qui, se sentant menacé dans ses fondements aussi bien séculiers que religieux, n’allait pas hésiter à utiliser la Religion comme arme de combat contre l’Adversaire. Déjà donc, l’ instrumentalisation politique de la Foi par le Pouvoir séculier, comme cela se fera plus couramment plus tard lors des Croisades, était une pratique acceptée par les plus hautes Autorités au Nord .C’est ainsi que l’une des deux Religions, ou plutôt ceux qui en étaient les grands Responsables,voyaient une menace pour elle et pour et pour eux, dans l’arrivée de cette nouvelle Foi ; car estimant seulement , et sans chercher à la connaître ou à dialoguer avec elle, qu’elle lui avait « subtilisé » ses deux principaux symboles Jésus et Marie, elle ne pouvait que chercher à la supplanter dans l’âme de ses Fidèles. Elle ne devait donc que réagir en faisant tout pour lui barrer la route , au besoin en s’alliant avec le diable,c’est-à-dire avec la Puissance séculière et avec ce qui reste des Esprits et des Divinités indigènes .Et ce n’est qu’ainsi qu’on peut comprendre cette « haine »de l’Islam et ce refus de compréhension de son Prophète Mohamed , ces deux attitudes qui, si elles ne datent pas du Président Bush et des Néo-Conservateurs sionistes, parce qu’ayant eu des devanciers bien plus illustres , n’ont pas manqué de se nourrir des vicissitudes des guerres à travers les âges, des Grands et des Puissants entre eux, eglésistiques ou séculiers .L’Histoire espagnole, pétrie comme on le sait, de Catholicisme militant et d’esprit revanchard contre un Islam « conquérant », ne serait-ce que parce qu’elle aurait fourni les plus gros et les plus fanatiques contingents aux fameuses Croisades , ne peut-elle constituer elle aussi ce « terreau » dont a puisé le Pape Benoît XVI pour ses malveillants propos contre l’Islam ? Toujours est-il, que n’est également qu’ainsi , qu’on a pu apprécier par la suite et mesurer du même coup, toute la distance et toute la différence entre les populations du Nord et du Sud du Détroit, après que les lamentations sur la perte du »paradis » andalous aient diminué de leur intensité et de leur émotionnelle passion, et que le désir de revanche contre l’Islam « agresseur » ainsi que « l’irrédentisme »naissant à l’encontre du Sud, aient trouvé provisoirement une voie de dérivation bien plus rémunératrice vers les Amériques .Ce sont donc dorénavant deux Peuples l’un face à l’autre : l’Un fier non sans raisons de son Histoire , mais déchu de son auréole de grande puissance de l’Ouest méditerranéen , meurtri et affaibli, recroquevillé sur lui-même, et même subissant les attaques de ceux-là mêmes qui venaient à son secours pour l’aider à résister à la « Requonsista » ; l’Autre vainqueur chez lui et sur son sol, aguerri par les victoires outre-atlantiques , enhardi par les richesses américaines qui font de lui désormais un partenaire convoité des autres Puissances européennes et de la Papauté ; l’Un est l’objet dans son propre camp de soulèvements internes , de guerres de succession ou de querelles dynastiques , et subissant les assauts de ses anciens Sujets du Nord ; l’Autre sûr de lui-même et de sa position vis-à-vis de la Papauté avec laquelle des Traités sont signés, entreprenant, diversifiant l’administration de ses nouvelles conquêtes américaines en leur assurant protection et la fourniture d’émigrés européens et d’esclaves pour leur développement , pour rejeter à plus tard les préparatifs pour un assaut final sur cet « ennemi héréditaire » , cet Empire du Sud dont il était le « Vassal ». Et c’est sans doute à partir de ces positions politico-religieuses territoriales que les Autorités temporelles et églésiastiques du Nord, poussées par leur succès à chasser les envahisseurs et même à « éradiquer » leur Religion de l’aire ibérique, commencèrent alors à se familiariser avec l’idée de joindre à l’ancienne revanche catholique en attente depuis longtemps, la nouvelle démarche d’un « Irrédentisme » spécifique à l’égard de son voisin du Sud, né lui, avec la politique des expulsions des Maures. Et ce ne seront depuis, que revendications et réclamations territoriales( Occupations de Sebta&Mélila , d’Ifni ; guerre de Tétouan en 1860 ), en passant par l’entretien de foyers de tension et la saisie de toutes occasions pour envenimes les relations étatiques , jusqu’ à l’ invocation d’un « droit de préemption » d’occupation auquel les principales Puissances européennes de l’époque ont acquiescé, lors du « dépeçage » international officiel de cet Empire méridional au début du 20ième Siècle. C’est également à partir de ce désir de revanche dont découlera par la suite la politique d’irrédentisme du Nord à l’égard du Sud, que la notion de frontières occidentales de « Dar Al Islam » est née, refusant à la Chrétienté d’en fixer les limites, ou de les geler provisoirement en attendant de les déplacer plus tard plus loin vers le Sud, dans son espoir qu’un autre Pape plus compréhensif , viendrait consacrer, par un nouveau Traité de Tordesillas ( 1494 ) ( 2 ) , de nouvelles frontières au monde catholique en Afrique du Nord .Mais cet acharnement à poursuivre jusqu’à son antre, cet « Ennemi qui s’est introduit par le Sud », s’il ne fût pas sans succès de la part du Nord, ( Occupation de Comptoirs et de Présides le long des deux côtes marocaines ), n’allait pas tarder à susciter l’inquiétude sur le sort du Détroit , incitant la Grande Bretagne , dont la force navale était en plein développement à l’époque, à occuper le Rocher de Gibraltar, à y installer sa Flotte de guerre et en contrôler le passage, en donnant un statut légal à sa présence militaire parla signature avec l’Espagne du Traité d’Utrecht ( 1713 ). Ce fût ainsi l’une des conséquences pour ce Nord , de cet irrédentisme naissant qui avait pris racine en Espagne elle-même , et dont elle allait payer le prix par la suite . Cependant l’irrédentisme n’étant pas toujours uniquement territorial, celui développé par l’Espagne à l’égard du Maroc , semble avoir pris tous les aspects d’une lutte sans merci contre tout ce qui peut rappeler sa présence , ses symboles , ses monuments , sa culture et son Histoire, sans oublier les autres éléments de domination, à savoir le commerce, la stratégie et la géostratégie à laquelle une attention particulière fût accordée par l’entente avec d’autres Puissances méditerranéennes sur le dos du pays ; c’est du moins ainsi qu’il s’est distingué à ses débuts , et c’est aussi quelques fois ainsi qu’il se manifeste aujourd’hui encore face aux justes revendications sur les Présides ! Car cette attitude n’aurait pas été absente lors des négociations sur l’entrée de l’Espagne dans l’UE, laquelle doit en tenir compte dans ses relations avec le Maroc ( Aides ; Stratégie militaire et sécuritaire ; Pêche …). Il est vrai qu’en ce qui concerne la conservation des monuments andalous, cette négligence qui avait prévalu aux débuts de la reconquête , fût par la suite abandonnée , pour être suivie par une politique assidue de soins, d’entretiens et de restauration de la part d’Autorités gouvernementales et régionales qui ont fini par reconnaître la valeur de cet apport musulman à l’ensemble de la culture ibérique ( 3 ) Mais si le « divorce » andalou a eu ces effets bénéfiques : matériels sur l’ensemble de l’Ibérie, et intellectuels sur l’Europe du Moyen-âge, qu’en est –il exactement en ce qui concerne le Sud ? Celui-ci n’a-t-il pas lui aussi profité de la présence sur son territoire de savants réfugiés décidés à entretenir et à développer la flamme du Savoir dans le pays d’accueil ? Et aujourd’hui encre ne rime-t-on pas « l’excellence » avec le mot « andalou », tout au moins en ce qui concerne les Arts, les Métiers, l’Architecture, la Musique, la Cuisine , la Littérature et la Poésie. ?Et ce divorce , ayant de surcroît définitivement rompu les relations traditionnelles entre les deux anciens partenaires de Détroit, il ne pouvait que continuer à produire ses autres effets logiques dans tous les domaines :désormais une Puissance courtisée, riche et jouissant d’une protection « spirituelle » assurée par le Pape au zénith de sa Pouvoir et de ses richesses , le Nord est encouragé à aller plus loin dans ses procès d’inquisition, à pousser à leur terme les processus d’expulsion , et même à s’aventurer plus dans ses entreprises coloniales méridionales ; et c’est son esprit de revanche qu’on cherche à exciter dans son latent et fatal irrédentisme sudiste. Il faut croire que ce Nord ne voulait plus entendre que cette Sirène-là ; et le cap dès lors , fût maintenu dans la bonne direction, principalement vers le Rif, l’Atlas, les côtes et les plaines environnantes . Et il n’y aura pas jusqu’à Franco qui n’aura pas écouté la voix de ses ancêtres castillans , pour aller occuper la zone internationale de Tanger ( 1941 ), répondant à ce « fonds d’irrédentisme » ( 4 ), désormais caractéristiques dans les relations maroco-espagnoles . On sait ce qui lui en coûtât : une inoubliable humiliation. Ce faisant, et quoiqu’il en soit, diraient certains , cet irrédentisme, n’étant plus de mise de nos jours, ni acceptable par la Communauté internationale qui serait prête à le combattre par la force au besoin, c’est de la manière « hautaine et condescendante » de regarder l’autre qui choque et provoque chez lui des réactions de peur , de désarroi d’insatisfaction et de méfiance à l’égard de ce partenaire . ( On pourrait aisément se reporter aux propos « méprisants » de Mr. Aznar , l’ancien Premier Ministre , concernant les Marocains ; ou au traitement « à peine tolérable » que reçoivent les Emigrés marocains lors de leur traversée du territoire espagnol pour rejoindre le Maroc ; et pourtant ils y dépensent pas mal d’argent ! ) Ce ne serait , dirait-on encore, qu’une attitude normale, résultant du ressentiment qu’éprouvaient les « Emigrés » ibériques à la recherche du travail au nord des Pyrénées . Peut-être ! Et si moralement il est permis à l’un comme à l’autre , d’entretenir des souvenirs que chacun pense qu’ils ont contribué à façonner sa gloire ou à faire asseoir sa personnalité actuelle dans un monde moderne aussi cruel qu’exigeant, ont-ils le droit l’un ou l’autre, de s’en prévaloir pour entretenir chez le voisin une atmosphère d’inimitié et d’hostilité , sans qu’une fois, l’un de leurs intérêts vitaux ou même marginaux soit mis en danger ? De même, en quoi cela arrangerait ses propres affaires si l’un, ce Nord pour ne pas le nommer, jouissant désormais d’avantages et de privilèges en tant qu’instruments essentiels de développement que lui confère son adhésion à l’Union Européenne , pour exercer pression et quelques fois blocage dans les négociations avec le Sud ? Et se sentirait-il moralement justifié quand certains de ses Dirigeants ou quelques uns de ses Mass-Médias , continuent brandir le drapeau de la « Revanche » pour entretenir les « vieux démons sacrés de l’irrédentisme » , pour s’en servir dans son refus de règlement des problèmes territoriaux encore en suspens avec le voisin méridional ? C’est sans doute vrai également que les Peuples ont besoin, pour leur santé morale, des hauts faits des périodes de « vaches grasses » de leur Histoire ! Mais n’ont-ils pas aussi plus qu’un besoin , un « devoir sacré » de se rappeler plus souvent des « vaches maigres » , pour ne pas oublier , par exemple : que ce Sud , après la « Requonsista », devait voir plusieurs Dynasties se succéder sur son Trône avant de se stabiliser finalement sur l’actuelle ; et que ce Nord , après les « Expulsions », n’allait pas manquer à son tour de connaître les querelles intestines qui aboutiront à une division permanente en deux pays, l’Espagne et le Portugal qui , s’ils étaient bien distincts, ne les unissaient pas moins, non seulement la « haine commune aux « Expulsés » et aux « Candidats à la traversée » sans retour du Détroit, mais aussi cette volonté commune de leurs Dirigeants séculiers et religieux de continuer dans les Aventures coloniales, qui ajouteront plus de prestige à leur Nom, plus de fermeté à leur Pouvoir, et plus de splendeur à leur Gloire . Mais si cette séparation permanente à l’intérieur de la Péninsule, a eu quelques retombées bénéfiques pour les populations concernées, elle ne fût pas sans donner naissance à rivalités entre les deux nouvelles Entités, qui allaient provoquer bien des calamités , chez d’autres Peuples et dans d’autres Contrées du monde. Les plus connues, ne furent-elles pas ces massacres de tribus entières d’Indiens, cette éradication des vieilles civilisations autochtones, cette participation au trafic maritime des esclaves, et qui n’avaient pas tardé à attirer, déjà à leur époque, les condamnations universelles? Et si l’on ne peut, avec le dicton (à quelque chose malheur est bon ) qu’accepter que la Littérature ibérique se soit enrichie de ces sanglants épisodes ( 5 ), on ne s’empêcher non plus de relever cette auréole « d’opprobre » qui avait alors plané sur toutes ces expéditions , et sur toutes les motivations aussi bien coloniales, mercantiles, scientifiques et stratégiques qui les avaient inspirées et commanditées . Et finalement, comme il est indéniable que la Presqu’île ibérique est aujourd’hui une péninsule européenne à tous points de vue , il est non moins sûr qu’elle recèle encore , ethniquement et socialement , les premiers éléments qui l’ont constitué , et qu’elle continue donc à appartenir également à la zone qui lui fait face immédiatement, ne serait-ce que par la presque similitude des traditions et la quasi ressemblance des populations actuelles, produits de ce « Melting-Pot » de tant de tant de mélanges ethniques, de tant de conflits, et de tant de siècles de soumissions et de dominations réciproques . Et ce phénomène, sans être unique en son genre, ne pouvait à la longue, dériver de nos jours que sur des populations aux critères de civilisation semblables , et déboucher sur une Communauté d’intérêts politiques, économiques , stratégiques et même géostratégiques, qui ne peut pas ne pas voir le jour et se poursuivre dans le Futur, pourvu que les dirigeants actuels s’y intéressent et y travaillent pour la réaliser et la faire prospérer . De toutes façons, une nouvelle Communauté de l’Ouest Méditerranéen , ne serait pas en contradiction ( même géographiquement parlant si jamais la liaison fixe dans le Détroit se réalise ), avec l’adhésion du Nord à l’UE , et obligerait celle-ci à diminuer de son penchant actuel à fixer constamment « les petites Etoiles » de l’Europe de l’Est . Comme quoi , une indispensable et étroite collaboration entre Ibéria et le Maroc est définitivement nécessaire à l ‘équilibre de cette Région , sans que l’une ou l’autre des deux composantes qui donnent sur le Détroit, se sente obligée de répudier son propre Passé , ou son passé commun avec l’autre (6) et ( 7 ) , ou de renoncer à sa propre source de Spiritualité, car de nos jours, les partenariats qui réussissent sont ceux dont les membres se respectent , et dans lesquels c’est l’affirmation et non le renoncement de la personnalité qui est le plus demandé . L’Espagne et le Maroc n’y trouveraient que satisfaction réciproque , pour vider une fois pour toutes, un contentieux vieux de plusieurs Siècles qui n’a que trop duré, et donner un démenti cinglant à toutes ces sirènes de malheur qui ne cessent de d’entretenir cet « irrédentisme » d’un autre âge ( 8 ), et de chercher à provoquer ce« Choc des Religions et des Civilisations » conçu pour les besoins que l’on sait. Ou bien doit-on tout compte fait, convenir avec l’adage, et se dire que les disputes et les querelles dans une même famille , sont souvent les plus acrimonieuses et les plus tenaces ? Mais il faut bien qu’un jour elles se règlent !
Rabat le 23 Septembre 2006 Signé : Aïssa Benchekroun Ancien Ambassadeur
Notes : Comme par exemple l’attitude du Parti Socialiste Espagnol et d’une population largement laïque, épousant une politique tout aussi « irrédentiste » et « catholique » à l’égard du Maroc , que celle des anciens Rois et Empereurs chrétiens.On sait que sous l’instigation du Pape Alexandre VI en 1494, le Traité de Tordesillas a été signé entre l’Espagne et le Portugal , pour délimiter les zones d’influence de chacun de deux Conquérants. La haine des Conquérants pour leurs anciens Envahisseurs, n’a pas été cependant, jusqu’à chercher à changer les célèbres noms des grandes villes , ni à effacer celui de l’ « Andalous » lui-même, ( dérivé comme on le sait, de la prononciation arabe du mot « Wandales , l’ ancien nom de cette région où habitaient les Vandales ) , tant le prestige du patrimoine musulman était grand, parmi les populations locales , et leurs Dirigeants chrétiens . Après un certain temps de pure vengeance cruelle contre « l’Homme et contre la Pierre », réparation et restauration de ces Lieux ,n’ont pas connu de répit , en particulier en ce qui concerne les villes comme « Madinat Zahra » ( Siège du Khalifat Omeyyade d’Occident, au lieu Cordoue qui n’était que simple Capitale des Emirs de cette Dynastie ), comme Cordoue elle-même et sa fameuse Mosquée, ainsi que l’Alhambra de Grenade qui fait aujourd’hui la fierté de l’Espagne chrétienne. Et tout cela ne peut qu’en imposer à ce Voisin du Sud , pour sa négligence de prendre soin de son propre patrimoine culturel et archéologique national, érigé par lui-même ou construit par l’Etranger sur ses terres ( Loukos ; Ruines d’Hercules et Grottes ;Ruines de Tamuda ; Volubilis ; Il faudrait aussi comparer les soins dont sont entourés aujourd’hui les statues de Averroès, d’Ibn Al Arabi, et de Maïmonides , érigées à l’entrée de la Mesquita de cette Cité du « Savoir » qu’était Cordoba, en hommage à la profonde et vaste culture de ces trois personnages des plus érudits de leur temps, et en reconnaissance à leurs apports à la culture universelle, avec la tombe du dernier Roi de Séville, Almu’Tamid ibn Abbad à Aghmatt prés de Marrakech. On ne s’étonnera point , puisque la propre tombe du fondateur de celle-ci, le fameux Youssef Ibn Tachfint, n’a pu échapper aux ténèbres de l’oubli, ni aux cruelles et inhumaines négligences de l’abandon . L’irrédentisme ibérique à l’égard du Sud et qui convoitait également, à un moment donné, la ville algérienne d’Oran et sa région, se nourrissait d’une volonté de revanche à triple volets : contre les défaites romano-ibériques au nord du Maroc à l’arrivée de l’Islam ; contre celui-ci qui s’est substitué à la Foi chrétienne restée chez quelques Tribus autochtones du Sud , à la suite de l’islamisation de l’ensemble du Pays ;et enfin contre l’installation arabo-musulmane en Andalousie . Comme ce sera le cas de la Littérature arabe pour ce qui est de la perte du «Paradis andalous » , dans laquelle les poèmes sur ce thème, sont à ce jour, considérés comme les plus beaux de toute la poésie arabe. L’exemple du Maréchal Améziane , cet Officier supérieur marocain proche compagnon de Franco dans la guerre civile espagnole , aurait dû lui attirer, ainsi qu’au Maroc , plus de sympathie de la part de la société civile ibérique , le prenant peut-être pour un « mercenaire » , alors qu’il se considérait, selon ses intimes, comme un trait d’union « réaliste », et un pont de rapprochement « pratique » entre les relations futures du Nord avec le Sud du Détroit, et cela sur un pied de parfaite égalité. Cet état d’esprit du Maréchal , s’il était vraiment réel, ne convenait nullement à celui régnant chez les Dirigeants , qui ont déjà participé à la « curée » de 1912 , et lancé la guerre du RIF contre Abdelkrim.

dimanche 18 février 2007

Sondage à l’ONU :

Un sondage a été mené à l’échelle mondiale par l’ONU.
La question était :« Veuillez donner honnêtement votre opinion sur
d’éventuelles solutions à la pénurie de nourriture dans le reste du monde
».
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En AFRIQUE : personne n’a compris le sens du mot :« NOURRITURE »
En EUROPE de l’ EST : personne n’a compris le sens du mot : « HONNÊTEMENT »
En EUROPE de l’ OUEST : personne n’a compris le sens du mot :« PÉNURIE »
En CHINE : personne n’a compris le sens des mots :« DONNER VOTRE OPINION »
Au MOYEN – ORIENT : personne n’a compris le sens du mot :« SOLUTION »
Aux ÉTATS UNIS : personne n’a compris le sens des mots :« le RESTE du MONDE »

Attention aux effets néfastes de la cigarette :










USA : L'image de gauche date du 29 mars et celle de droite du 3 juin donc une période de deux mois était suffisante pour que BRAYAN tombe dans un coma mortel à la suite d'un cancer aux poumons à cause de la cigarette.

L’ESPAGNE MUSULMANE : commentaires de spécialistes chrétiens

Au 8e siècle, l'Espagne wisigothique est envahie par les armées arabes. C'est là un évènement majeur de l'histoire du monde méditerranéen. Il inaugure plus de sept siècles d'occupation musulmane durant lesquels une culture hispano musulmane, dite "andalouse" s'est épanouie. La Mosquée de Cordoue, Alhambra de Grenade, entre autres, mais également les oeuvres d'Averroès ou de Ibn Rushd sont autant de témoignages de l'importance de cette période où les trois religions monothéistes auraient vécu en harmonie.
En effet presque huit siècles de domination musulmane en Espagne, de 711 à 1492, ont permis l'éclosion d'une civilisation dont témoignent la mosquée de Cordoue, l'Alhambra de Grenade, ou la pensée d'Averroès. Apport majeur à la culture de l'Islam médiéval, elle est aussi une étape décisive de l'histoire de l'Occident.
Commentaire de : Pierre Guichard , spécialiste de l'histoire de l'Espagne musulmane et de ses relations avec le monde chrétien, et professeur d'histoire médiévale à l'Université Lumière (Lyon II).
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Pendant plus de sept cents ans, l'Espagne islamique rivalise avec la Grèce, l'Egypte et Rome dans les domaines des lettres, des sciences et de la culture. Mais la splendeur du royaume de Grenade est fauchée par les armées d'Isabel la Catholique, en 1492. Boabdil est le dernier sultan de Grenade. Il désire par-dessus tout être fidèle à l'enseignement de son grand-père, le sage Ismail, et faire de son royaume un oasis de paix et de beauté.
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Une grande part est faite au romanesque, et l'on peut regretter que celle consacrée à l'Histoire ne soit pas aussi importante. Le récit se focalise sur Grenade et les importantes personnalités d'avant sa chute : Ismail le sage grand-père de Boabdil, Muley Hassan le père qui rejette le joug chrétien, Fatima la mère descendante du prophète, el Zagal l'oncle belliqueux, Boabdil le dernier Sultan, Isabel de Solis la chrétienne qui suscite tant de passions, Fernando le roi d'Espagne et Isabel la Catholique sa reine. Très peu de place est accordée aux peuples musulman et chrétien qui ont souffert de cet affrontement dans leur chair ; Il est vrai que seuls les amoureux d'Histoire auront ce regret !
Commentaire de : Hervé M
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Nous découvrons la lacheté des hommes qui se cachent derrière la religion ( l'inquisition espagnole ) quelqu'elle soit pour excuser l'inexcusable. Nous découvrons la fin d'une époque de tolérance entre les trois grandes religions monothéistes telle que nous en avons peu connue depuis. Nous découvrons qu'il reste encore des hommes pour penser que la paix universelle est possible... encore faut-il avoir le courage de ses convictions et ne pas laisser l'Histoire s'écrire sans nous.
Cette civilisation riche et prospère, « joyau du monde », constitue un héritage essentiel de notre culture commune qui redessine du coup les contours du monde occidental.
Dans l'Espagne médiévale, les musulmans, les juifs et les chrétiens ont su inventer la tolérance. La culture andalouse de cette période est celle des mélanges, une société prospère et riche de splendeurs, où dialoguent et circulent des idées, des textes, dans des langues elles-mêmes métissées.
Le rayonnement de cette civilisation et les relations qu'elle développa avec l'Europe et le Bassin méditerranéen se trouvèrent stoppées par la montée de l'intolérance religieuse, l'avènement de la peste noire ; dans une violence extrême, les autodafés marquèrent la destruction des trésors d'une Andalousie perdue, terre de tolérance, de culture et de raffinements, creuset unique d'un art de vivre à qui la renaissance européenne doit beaucoup...
Saviez-vous qu'à Cordoue, le grand vizir du premier prince Omeyade auto-proclamé calife de tous les musulmans était de confession juive ?
Saviez-vous que Cordoue comptait des milliers de bibliothèques et que la principale d'entre-elles réunissait plus de 600 000 manuscrits ?
Commentaire de : Peluau fabienne (Alencon,France)

vendredi 16 février 2007

Al-jayyani ( Alhayyani) :

Abou Abd Allah Muhammad ibn Muadh Al-Jayyani (né en 989 à Cordoue en Espagne, mort en 1079 à Jaen en Andalousie).Le travail d'Al-Jayyani sur la proportion est certainement son plus intéressant travail sur les mathématiques. Une traduction anglaise de ce traité remarquable est disponible. Dans ce travail, Al-Jayyani défend les Eléments d’Euclide.
Vahabzadeh écrit : La définition d’Euclide, dans le Livre V de ses "Eléments" de la proportionnalité de quatre magnitudes donne l’apparition de nombreux commentaires. De ces commentaires on a sélectionné deux[ un de Al-Jayyani] dont l’objectif n'était pas la critique de point de vue d’Euclide mais plutôt de le justifier en essayant de rendre explicite les suppositions d’Euclide au-dessous.Il y a cinq magnitudes que d'après Al-Jayyani, sont utilisées dans la géométrie; le nombre, la ligne, la surface, l’angle, et le solide. Ni Euclide ni tout autre mathématicien grec aurait considéré "le nombre" comme une magnitude géométrique, mais Al-Jayyani a besoin de la notion pour sa définition de la proportion qui suit l'idée Arabe du "nombre". Après avoir prétendu que chaque personne intelligente a un concept de base de la proportion, Al-Jayyani déduit des propriétés supplémentaires basées sur " la définition communément comprise." de justifier son approche, il écrit: Il n'y a pas de méthode pour rendre clair ce qui est déjà clair dans lui-même.Il connecte alors cette idée de la proportion avec ce qui était donné par Euclide.Al-Jayyani montre ici une compréhension comparable avec celle d'Isaac Barrow qui est considéré habituellement comme le premier a avoir compris vraiment le Livre V d’Euclide.Un autre travail de grande importance d’Al-Jayyani est Le livre d'arcs inconnus d'une sphère, le premier traité sur la trigonométrie sphérique. Le travail, qui est publié avec une traduction espagnole et un commentaire, contient des formules pour des triangles rectangles, la loi générale de sinus, et la solution d'un triangle sphérique au moyen d’un triangle polaire.
Al-Jayyani avait une forte influence sur les mathématiques Européennes. En plus des traductions de ses travaux de l'Arabe, son travail avait influencé certains mathématiciens Européens. Un article argumente que les sources de Regiomontanus étaient Le livre d'arcs inconnus d'une sphère. Parmi les ressemblances entre le traité d’Al-Jayyani et celui de Regiomontanus sont la définition de proportions comme des nombres, le manque d'une fonction tangente, et une méthode similaire de résoudre un triangle sphérique quand tous côtés sont inconnus.Un autre article décrit le traité Kitab al-asrar fi nata'ij al-Afkar (Le livre des secrets sur les résultats de pensées), a attribué à Al-Jayyani sur la base d'évidences internes avec sa date. Le travail étudie des hydrauliques et des horloges de l'eauLe travail par Al-Jayyani sur l’astronomie était aussi important. Il avait écrit sur le matin et le crépuscule du soir, calculant passablement une valeur exacte de 18° pour l'angle du soleil en dessous de l'horizon à l’aurore et à la fin du crépuscule du soir.Dans le Tabulaire Jahen Al-Jayyani donne des informations permettant le calcul du temps du jour, le calendrier, la nouvelle lune, les éclipses et l’information exigée pour le chronométrage et les direction pour les prières. Comme était commun à ce temps, il n’y avait pas seulement l'information astronomique dans le travail mais aussi l’information astrologique sur les horoscopes. Al-Jayyani semble avoir un respect considérable pour les données astronomiques de
Al-Khawarizmi qu' il avait utilisé librement, mais il repousse les idées de Al-Khawarizmi sur l’astrologie. Beaucoup de travaux sur l’astrologie de Al-Jayyani sont basés sur des sources hindoues.

Ibn Al Arabi :

Abou Bakr Mohammed Ibn Al Arabi, surnommé « Mohyiddine », naquit à Murcie, au sud-est de l’Espagne le 28 juillet 1165. Il fit ses études à Séville. Pendant son adolescence, il y vécut une circonstance qui bouleversa complètement le cours de son existence. Il tomba gravement malade. La fièvre entraîna un état de profonde léthargie. Son entourage le crut d’abord mort. Son père, angoissé à son chevet, récitait la Sourate Yassîn,. Mais Ibn Arabi ressortit de son expérience à la frontière de la mort. Sans qu’il eut fréquenté les cercles d’érudits, ses connaissances intuitives se multiplièrent et se manifestèrent avec netteté dans son milieu familial. Son père en fut perplexe. Comme il était un ami intime d’Ibn Rochd, sous un prétexte quelconque, il l’envoie chez le philosophe curieux de connaître les sources de son savoir.Entre les années 1193 et 1200, Ibn Arabi parcourut différentes régions de l’Andalousie et du Maghreb en quête du savoir. Cordoue, Fès, Tlemcen, Bougie, Tunis…marquèrent les étapes de ses itinéraires successifs. Il rencontra de nombreux oulémas et personnages saints. Il assista à de nombreuses conférences. Sa formation lui permit d’élaborer en 1198, l’ouvrage : « Mawaqui al-nojum» qui décrivait l’introduction à la vie spirituelle. Il y consigna les principales phases du spiritualisme. En résumé, il convient de citer deux de ses nombreuses œuvres les mieux connues :1. Nosus-al Hikam (la sagesse). Ibn Arabi précisa dans quel esprit il se mit à l’œuvre : « je ne suis ni un prophète, ni un Envoyé, je suis simplement un héritier, quelqu’un qui laboure et ensemence le champ de sa vie future. » Les prophètes auxquels sont consacrés les chapitres sont médités comme des modèles de sagesse.2. Le livre des conquêtes spirituelles de la Mekke, qui est une référence de la spiritualité en Islam.Au crépuscule de sa vie, la réputation d’Ibn Arabi gagna tout l’Orient. Il se fixa à Damas en 1223. Il y mourut le 16 novembre 1240, entouré de sa famille, de ses amis et de ses disciples. Il fut enterré au Nord de Damas dans le faubourg de la Salihiya, au pied du mont Quassioun.

Abou l'Kassim Al Zahraoui :

Parmi les maîtres qui illustrèrent la science médicale, trois sont postérieurs à Avicenne: Abhomer ou Avenzoar (Abu Marwan Ibn Zuhr, m. en 1178), Averroès (Ibn Rushd, m. en 1198) et Maimonide (Abu 'Imran Musa ben Maymun ben 'Abd Allah, m. en 1204).
Abulcasis (Abu 'l-Qasim al-Zahrawi, m.en 1013) est antérieur à Avicenne. Il est, chez les Arabes, le meilleur représentant de la chirurgie, domaine dans lequel son ouvrage Al-Tasrif eut la même autorité que le Canon d'Avicenne en médecine. La partie de cette œuvre (le trentième traité) qui est spécialement consacrée à la chirurgie a été éditée à part et constitue le premier écrit médical qui donne des figures d'instruments de chirurgie.En occident il est connu sous Abulcasis, il est né en 936 ap.jc à Madinat Zahra dans le voisinage de Cordoba. Il est devenu un des chirurgiens les plus renommés de l'époque Musulmane et était le médecin du Roi Al-Hakam-II d'Espagne. Après une longue carrière médicale riche avec une contribution originale considérable, il est mort en 1013 ap.jc.
Le "Tasrif" contient trois livres. Le premier a trait à la cautérisation, dont l'abondant usage dans la médecine arabe remonte à une recommandation du prophète; Abulcasis conseille d'y recourir dans divers cas de désordres chirurgicaux mais aussi dans l'apoplexie, l'épilepsie, les dislocations de l'épaule, de même que dans l'hémorragie artérielle, après avoir pratiqué au préalable une compression avec les doigts.
Le deuxième livre décrit les interventions pour lesquelles on fait usage du bistouri, ainsi que la chirurgie oculaire et dentaire, l'opération de la pierre, l'obstétrique, l'extraction des flèches, etc.; il recommande l'emploi des dents artificielles en os de bœuf; il dépeint également les méthodes de traitement des blessures, les nombreuses sutures possibles, les instruments à utiliser.
Enfin, le troisième livre traite des fractures et des luxations, et mentionne la paralysie consécutive à la fracture de l'épine dorsale; il décrit la position gynécologique, connue sous le nom de "position de Kalcher", et signale certains appareils gynécologiques.

Hassan Al Wazzan :

Al Hassan ibn Muhammad al Wazzan az Zayyati al Fasi (1485,1554)Al Hassan al Wazzan naquît vers 1485 à Grenade qui était alors encore musulmane. En 1492 sa famille s'exila à Fès au Maroc où il fut instruit. Il y appris le commerce et se vit confier des missions diplomatiques dans le nord de l'Afrique. Il effectua aussi beaucoup de voyages dans le monde musulman : à Constantinople, à Tombouctou, au Mali, dans la vallée du Niger et en Egypte où il remonta le Nil jusqu'à Assouan.En 1517, alors qu'il revenait d'un voyage en Égypte, il fut enlevé par des pirates italiens. Mais ceux-ci ayant remarqué son intelligence, l'offrirent en cadeau au pape Léon X . On le noma léon l'africain en 1520.Durant son séjour en Italie au service du pape, il enseigna l'Arabe à Bologne et fréquenta nombre de lettrés. Vers 1525-1527, il écrivit ses fameuses Descriptions de l'Afrique, ouvrage rédigé en Italien qui est encore la principale source de renseignements sur l'Islam de cette époque.On ne sait comment se termina sa vie. Est-il mort à Rome ? Est-il retourné à Tunis pour retrouver sa foi première comme il en avait émis le souhait dès 1525 ? Les troubles qui ont déchiré l'Italie à cette époque (dont le sac de Rome en 1527) l'ont probablement poussé vers ses origines.

Histoire de la médecine arabe :

A l’heure des thérapies géniques, des greffes d’organes et du scanner qui représentent les points forts de la médecine, rare sont ceux qui connaissent le rôle joué par les savants Musulmans dans l'histoire de la médecine. La civilisation islamique appartient aux grandes civilisation et la médecine musulmane fait partie de ce patrimoine. La situation géographique de monde musulman entre le monde méditerranéen et l’Orient plus ou moins lointain , a favorisé le rayonnement de sa médecine grâce à la langue arabe , commune de l’Andalousie et à l’Asie Centrale. Le mot science est cité dans plus de 160 versets du Coran. Dans l’Islam, l’harmonie doit régner entre le savoir et la foi , les lumières et la religion . L’essor du savoir à travers l’élaboration des traductions et la rédaction des traités originaux se place aux débuts de l’époque abbaside à Bagdad . Auparavant, c’est en Syrie centre du 1er empire Omeyyade que les musulmas se sont initiés aux disciplines scientifiques.Le Calife Al Walid Ibn Abd Al Malik ( m. 715) a construit le 1er hôpital à Damas (Bimâristân).
Le Calife Al Ma’mum qui régna de 813 à 833 est le modèle de ces princes croyants éclairés amis des Lettres et des Sciences. A son époque Bagdad était devenu le berceau de la Médecine Arabe . La Maison de la Sagesse " Bayt Al Hykma " abritait les savants les plus illustres, sans distinction ni de leur religion ou de leur race . Cette maison comptait les livres les plus recherchés.A la fin du IX siècle , vont naître des pouvoirs régionaux autonomes, en Espagne, en Egypte et en Syrie , rivaux des califes abbasides, et de nouvelles capitales scientifiques apparurent à Cordoue (Andalousie) , Kairouan (Maghreb), Le Caire (Egypte) , Damas (Syrie) , et Shiraz (Iran).L’essor de ces " métropoles régionales " a favorisé la diffusion géographique du savoir et entre autre du savoir médical. Parmi ceux qui influencèrent profondément le cours de la médecine arabe médiévale , voici quelques noms à retenir en priorité :
AL RAZI (Rhazes) , né en 865 , philosophe, mathématicien, astronome, alchimiste , et médecin à l’hôpital de Bagdad . Il rédigea 184 traités dont 61 relevant de la médecine . On lui doit une description détaillée de la variole , de la rougeole . .
IBN SÎNA (Avicenne) mort en 1037 a laissé une œuvre immense avec des ouvrages en particulier de philosophie et de médecine dont le plus célèbre de tous est le Canon (Al Quanoun fil Tibb) formidable oeuvre médicale encyclopédique qui a constitué la base de l’enseignement médical à la fois en Orient et en Europe jusqu’à une époque récente et figure dans le plus ancien programme d’étude connu, celui de l’Ecole de Médecine de Montpellier.
AL MAJOUSI Il a laissé un ouvrage magistral qui porte à son apogée la réflexion sur le savoir médical gréco - arabe : le livre royal (Al Kitabb Al Malaki) qui est un livre de synthèse des connaissances médicales que cultivaient ces deux civilisations.
IBN RUSHD ( Averroès) né à Cordou en 1126 et mort à Marrakech en 1198. Juriste, philosophe et médecin. Ses connaissances s’illustrent dans son traité " Les généralités médicales " (Kitab Al Kulliyat fil Tibb).
D’autres savants non moins célèbres et dont les manuscrits sont précieusement répartis à travers les bibliothèques et les musées du monde entier et pour ne citer que les plus connus :
AL ZAHRAOUI célèbre par son traité de chirurgie (Al Makala fil Amal bi I yad) décrivant la cautérisation , l’incision, l’amputation , les fractures , les luxations et l’obstétrique.
Ibn AL NAFIS qui décrivit le premier la petite circulation pulmonaire.


jeudi 15 février 2007

Au temps ou l'arabe regnait sur la science :

EXPOSITION : L'Institut du monde arabe évoque l'âge d'or des sciences arabes en 200 objets, du VIIIe au XVe siècle.

Jamais probablement une exposition n'a aussi bien répondu à la vocation de l'Institut du monde arabe. Evoquer «L'Age d'or des sciences arabes», comme son titre l'indique, c'est tout simplement évoquer l'âge d'or de la civilisation arabe. Et c'est rappeler combien l'humanité est redevable de ses productions. On citera pêle-mêle l'usage du zéro, l'invention de l'algèbre, la transmission à l'Occident de la plupart des textes grecs, le perfectionnement de l'astrolabe, la découverte de la circulation pulmonaire, l'agronomie...Entre le VIIIe et le XVe siècle, une communauté linguistique vit son apogée des contreforts des Pyrénées à Samarkand. Avicenne, Averroès, Rhazès, Alhazen et bien d'autres savants, d'origines régionales et religieuses fort diverses, soufflent de concert des lumières si éclatantes qu'il suffit, encore aujourd'hui, de simplement les rappeler pour démontrer que l'islam fanatique n'est qu'un obscurantisme. Quelques-uns s'en chargent aujourd'hui, ils sont encore trop rares. Tel Ahmed Djebbar, le commissaire scientifique de l'exposition.Ce mathématicien et historien des sciences, enseignant à l'université de Lille, fut, en Algérie, ministre de l'Education et de la Recherche et conseiller du président Mohammed Boudiaf, assassiné en 1992.Par sa voix on entend celle des grands sages encylopédistes de l'âge d'or tels Abou el Rihan al-Bayrouni, un génie qui savait à peu près tout ce que l'on savait à son époque (vers 973-1048), qui calcula le diamètre de la Terre sans erreur et discuta même de la possibilité qu'elle tourne bien avant Galilée.
Un mouvement de progrès irrésistible :Passionné, le geste méditerranéen, Ahmed Djebbar s'enflamme lorsqu'il raconte ces siècles sous-estimés de tolérance et de liberté de pensée. «Le génie des musulmans est de ne rejeter aucun savoir, résume-t-il. Dans les premiers temps de leur grandeur, ils ont commencé, élèves admiratifs et révérencieux, à traduire pendant cent cinquante ans des milliers d'ouvrages des maîtres grecs mais aussi indiens, latins, chinois, hébreux, mésopotamiens. Puis ils ne se sont pas arrêtés là. Non contents de propager le savoir, ils ont innové dans un mouvement de progrès irrésistible qui nous mène jusqu'à la Renaissance.» Tant il est vrai que la temporalité du savoir et de l'intelligence est autre que celle des guerres et de la politique.

L' Océan Atlantique musulman :

De la conquête arabe à l'époque almohade : Navigation et mise en valeur des côtes d'al-Andalus et du Maghreb occidental (Portugal-Espagne-Maroc) par Christophe Picard
Depuis le IXe siècle, à l'ouest de la bande étroite du détroit de Gibraltar, l'océan jouait un rôle unificateur entre les deux régions musulmanes limitrophes de l'océan Atlantique, à savoir al-Andalus et le Maghreb. L’étude des sources arabes et chrétiennes, ainsi que l'apport de l'archéologie, ouvre sur un monde maritime jusque-là négligé des structures politiques, économiques et sociales complexes qui impliquaient pêcheurs et marchands. les grandes familles contrôlaient le pouvoir et possédaient terres et capitaux, à Séville, Silves ou Ceuta. La conquête d'al-Andalus atlantique mit un terme aux progrès de la navigation musulmane sur un espace maritime que les marins portugais allaient à leur tour exploiter. »
Avant les chrétiens, les musulmans mirent en place une navigation saisonnière qui permit aux Andalous et aux Berbères de transporter les produits du Sahara et les denrées agricoles des riches plaines atlantiques du Maghreb en échange d'huile d'Aljarafe ou de produits artisanaux des villes andalouses, et de naviguer sur les eaux de la Méditerranée, en Afrique du Nord et à Alexandrie. Ce n'est pas par hasard si le premier arsenal des Omeyyades d'al-Andalus fut construit, après la première attaque des Vikings à Séville, presque un siècle avant l'aménagement d'Almeria; pas plus que le choix des Almohades d'installer leurs capitales sur le versant atlantique de leur empire, à Marrakech, Rabat et Séville.

Que connait-on de la vie de TARIK Ibnou ZIYAD ?

Nous connaissons tous Tariq Ibnou Ziyad de nom, n’est-ce pas ?
Ce nom à lui seul, évoque toute la conquête musulmane en Espagne. Une conquête qui a donné naissance à l’une des plus belles civilisations de l’Islam, la civilisation d’Al-Andalous ou de l'Espagne arabo-musulmane.Mais, que savons-nous exactement de Tariq Ibnou Ziyad et de sa vie ? Très peu de choses en vérité.
Tariq Ibnou Ziyad apparaît pour la première fois dans l’Histoire en 711. Les historiens confirment son origine berbère mais ignorent tout de lui, sa tribu de naissance, sa région et son âge. Tariq Ibnou Ziyad était commandant de l’armée de Moussa Bnou Nossair, gouverneur de la province de l’Ifrikiya.
L'Espagne vivait un moment de grandes luttes pour le pouvoir. Le roi Witiza assassiné, c’est Rodrigue, duc de Cordoue qui s’était auto-proclamé Roi.Les Espagnols, par la voix du gouverneur Julien, ou Yulyan en arabe, font appel aux musulmans du Maghreb pour les aider à détrôner celui qu’ils considèrent comme un usurpateur.
C’est à ce moment précis de l’Histoire qu’apparaît Tariq Ibnou Ziyad.Moussa bnou Nossair, gouverneur de l’Ifrikiya lui confie le commandement d’une armée de 7000 hommes, et pour mission de libérer l’Espagne du roi Rodrigue.Tariq Ibnou Ziyad, embarque de Tanger, un jour de mai de l’année 711. Il débarque sur les côtes espagnoles au niveau du Mont de Calpé qui portera dès lors son nom : Djabal Tariq, Gibraltar.A la tête de son armée, il remporte une première victoire face aux troupes du gouverneur d’Algesiras. Alerté, le roi Rodrigue lève une forte armée pour aller à la rencontre des musulmans.
L’armée de Tariq, informée de cette nouvelle prend peur. Tariq Ibnou Ziyad décide alors de brûler toutes les embarcations. Et il tient à ses soldats, ce discours historique : « L’ennemi est devant vous, et la mer est derrière vous, vous n’avez d’autre alternative que de vaincre ou mourir. Me suivrez-vous ? »Son armée le suit. Et la grande bataille face au roi Rodrigue se déroule au mois de juillet. Une bataille de 8 jours où le roi Rodrigue est tué et Tariq Ibnou Ziyad victorieux.Tariq décide de faire de cette victoire le début d’une grande conquête. Moussa bnou Nossair en apprenant ses succès et sa progression vers Tolède, le cœur même de l’Espagne, lui envoie l’ordre d’arrêter net sa progression, de consolider ses positions, et d’attendre son arrivée.Tariq Ibnou Ziyad rassemble son conseil et demande l’avis de ses lieutenants. Faut-il ou non arrêter l’avancée ? Et pourquoi ne pas profiter de la déroute des armées Wisigothes ? Ses lieutenants sont du même avis que lui. Et ils décident tous de continuer la progression vers le Nord et d’ignorer les ordres. Moussa bnou Nossair débarque furieux en Espagne. Il démet immédiatement Tariq Ibnou Ziyad de son commandement et le met aux arrêts. Moussa bnou Nossair entreprend de continuer lui-même la conquête. Et il s’approprie toutes les victoires, même celles acquises plus tôt par Tariq Ibnou Ziyad.Cette injustice parvient jusqu’aux oreilles du Calife Al-Walid bnou Abdilmalik à Damas. Il envoie l ‘ordre de libérer immédiatement Tariq Ibnou Ziyad et convoque Moussa bnou Nossair à Damas.
Pour cet épisode de l’histoire de Tariq Ibnou Ziyad à Damas, les historiens divergent. Quoi qu’il en soit tous s’accordent à affirmer que Moussa bnou Nossair et Tariq Ibnou Ziyad se sont retrouvés ensemble face au Calife Al-Walid un jour de l’année 715.Tariq Ibnou Ziyad, réussit au bout de cette entrevue à faire reconnaître ses droits sur les victoires qu’il avait remportées et la conquête qu’il avait entreprise.
Mais, depuis cette année de 715, Tariq Ibnou Ziyad s’évapore dans les ruelles de Damas. Nous ne savons plus rien de lui. A part la date de son décès cinq années plus tard en 720. Vous avez certainement déjà fait le calcul. De toute une vie de ce personnage tellement célèbre par son nom, l’Histoire n’a retenu que 4 années (711-715). Quatre ans passés à faire la guerre. Et vous vous étonnez encore que les médias ne s’intéressent qu’aux conflits, guerres et autres catastrophes ?