vendredi 16 février 2007

Histoire de la médecine arabe :

A l’heure des thérapies géniques, des greffes d’organes et du scanner qui représentent les points forts de la médecine, rare sont ceux qui connaissent le rôle joué par les savants Musulmans dans l'histoire de la médecine. La civilisation islamique appartient aux grandes civilisation et la médecine musulmane fait partie de ce patrimoine. La situation géographique de monde musulman entre le monde méditerranéen et l’Orient plus ou moins lointain , a favorisé le rayonnement de sa médecine grâce à la langue arabe , commune de l’Andalousie et à l’Asie Centrale. Le mot science est cité dans plus de 160 versets du Coran. Dans l’Islam, l’harmonie doit régner entre le savoir et la foi , les lumières et la religion . L’essor du savoir à travers l’élaboration des traductions et la rédaction des traités originaux se place aux débuts de l’époque abbaside à Bagdad . Auparavant, c’est en Syrie centre du 1er empire Omeyyade que les musulmas se sont initiés aux disciplines scientifiques.Le Calife Al Walid Ibn Abd Al Malik ( m. 715) a construit le 1er hôpital à Damas (Bimâristân).
Le Calife Al Ma’mum qui régna de 813 à 833 est le modèle de ces princes croyants éclairés amis des Lettres et des Sciences. A son époque Bagdad était devenu le berceau de la Médecine Arabe . La Maison de la Sagesse " Bayt Al Hykma " abritait les savants les plus illustres, sans distinction ni de leur religion ou de leur race . Cette maison comptait les livres les plus recherchés.A la fin du IX siècle , vont naître des pouvoirs régionaux autonomes, en Espagne, en Egypte et en Syrie , rivaux des califes abbasides, et de nouvelles capitales scientifiques apparurent à Cordoue (Andalousie) , Kairouan (Maghreb), Le Caire (Egypte) , Damas (Syrie) , et Shiraz (Iran).L’essor de ces " métropoles régionales " a favorisé la diffusion géographique du savoir et entre autre du savoir médical. Parmi ceux qui influencèrent profondément le cours de la médecine arabe médiévale , voici quelques noms à retenir en priorité :
AL RAZI (Rhazes) , né en 865 , philosophe, mathématicien, astronome, alchimiste , et médecin à l’hôpital de Bagdad . Il rédigea 184 traités dont 61 relevant de la médecine . On lui doit une description détaillée de la variole , de la rougeole . .
IBN SÎNA (Avicenne) mort en 1037 a laissé une œuvre immense avec des ouvrages en particulier de philosophie et de médecine dont le plus célèbre de tous est le Canon (Al Quanoun fil Tibb) formidable oeuvre médicale encyclopédique qui a constitué la base de l’enseignement médical à la fois en Orient et en Europe jusqu’à une époque récente et figure dans le plus ancien programme d’étude connu, celui de l’Ecole de Médecine de Montpellier.
AL MAJOUSI Il a laissé un ouvrage magistral qui porte à son apogée la réflexion sur le savoir médical gréco - arabe : le livre royal (Al Kitabb Al Malaki) qui est un livre de synthèse des connaissances médicales que cultivaient ces deux civilisations.
IBN RUSHD ( Averroès) né à Cordou en 1126 et mort à Marrakech en 1198. Juriste, philosophe et médecin. Ses connaissances s’illustrent dans son traité " Les généralités médicales " (Kitab Al Kulliyat fil Tibb).
D’autres savants non moins célèbres et dont les manuscrits sont précieusement répartis à travers les bibliothèques et les musées du monde entier et pour ne citer que les plus connus :
AL ZAHRAOUI célèbre par son traité de chirurgie (Al Makala fil Amal bi I yad) décrivant la cautérisation , l’incision, l’amputation , les fractures , les luxations et l’obstétrique.
Ibn AL NAFIS qui décrivit le premier la petite circulation pulmonaire.


Aucun commentaire: